Le film de l’année : 1992
LE FILM DE L'ANNÉE
ROMAIN JANKOWSKI
5/26/20253 min read


LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1992.
Sulfureuse Sharon Stone, incandescent De Niro
Avec son rôle dans le film BASIC INSTINCT réalisé par Paul Verhoeven, Sharon Stone passe d’actrice prometteuse à star planétaire. L’oeuvre fait scandale, tout le monde en parle et l’opinion est abasourdi par la fameuse scène de l’interrogatoire. Un véritable phénomène.
Robert de Niro, habitué aux rôles forts, va faire frémir les plus sensibles dans le remake LES NERFS A VIF de Martin Scorsese : son incarnation de Max Candy va choquer et mettre mal à l’aise de nombreux spectateurs.
L’Oscar du meilleur film : LE SILENCE DES AGNEAUX de Jonathan Demme
Aucun autre film ne peut concurrencer l’impact du SILENCE DES AGNEAUX cette année là. Meilleur film donc, mais aussi meilleur réalisateur, meilleur acteur (Anthony Hopkins), meilleure actrice (Jodie Foster) et meilleure adaptation. C’est simple, il a glané les cinq récompenses majeures de la cérémonie et ce n’est que le troisième film dans l’Histoire qui a réussi cette performance (avec NEW-YORK MIAMI et VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOU).
Le césar du meilleur film : TOUS LES MATINS DU MONDE d’Alain Corneau
Sylvester Stallone a remporté son César d’honneur en 1992, une édition qui a couronné la très belle adaptation du roman de Pascal Quignard, TOUS LES MATINS DU MONDE. Grand favori, le VAN GOGH de Maurice Pialat sera battu, mais Jacques Dutronc remportera tout de même le César du meilleur acteur pour son incarnation de célèbre peintre.
Le plus gros succès de l’année en France : BASIC INSTINCT de Paul Verhoeven
Comme dit plus haut, le film de Paul Verhoeven a été un phénomène et la France n’y pas échappé : 4 615 342 tickets ont été vendus. BASIC INSTINCT bat donc l’attendu L’ARME FATALE 3 qui attire tout de même 4 480 670 spectateurs (ce qui en fait le plus gros succès de la franchise). Enfin, le traditionnel DISNEY annuel, LA BELLE ET LA BETE, est troisième avec 4 189 365 entrées.
Le phénomène mondial de l’année : BODYGUARD de Mick Jackson
Kevin Costner est un peu le roi du début de décennie et il va encore le prouver avec BODYGUARD qui rafle tout en 1992. Le résultat est saisissant : 410 millions de dollars de recettes mondiales soit l’équivalent aujourd’hui d’un milliard de dollars pour une romance portée par sa bande-son encore plus phénoménale que le film lui-même. Oui, c’est encore aujourd’hui la BO de cinéma la plus vendue de tous les temps avec 42 millions d’exemplaires écoulés. Dingue.
La révélation de l’année : Quentin Tarantino
Sa première oeuvre va bouleverser le monde du 7ème art : RESERVOIR DOGS est un concentré de tout ce qu’aime Quentin Tarantino et déjà une promesse d’une carrière appelée à être grande. Promesse rapidement tenue avec PULP FICTION deux ans plus tard qui remporte la Palme d’Or.
La star de l’année : Whoopi Goldberg
Whoopi Goldberg n’est certes pas vraiment une inconnue en 1992. Mais après l’énorme succès de SISTER ACT (231 millions de dollars de recettes mondiales, huitième plus gros succès de l’année), qu’elle porte sur ses épaules, tout le monde connaît son nom. Elle irradie littéralement le cinéma américain de sa bonne humeur et de ses répliques devenues cultes.
Le retour de Batman
Trois ans après le succès du premier film, Tim Burton revient à Gotham avec un deuxième opus complètement dingo, anti-commercial et totalement ancré dans l’univers bariolé de son auteur. Evidemment, ça marche moins bien (le grand public n’est clairement plus la cible), mais les fans sont secoués. Et la plupart adorent.
Eastwood filme le crépuscule du western
Il est l’un des protagonistes de ce genre flamboyant du cinéma américain. Il veut être aussi l’un de ses derniers héros. Dans IMPITOYABLE, Eastwood magnifie chaque plan, chaque ligne de dialogue, chaque enjeu pour nous offrir un chef-d’oeuvre sensationnel. Succès critique et public à la clé.