Le film de l’année : 1974

LE FILM DE L’ANNEE est une rubrique qui se concentre sur les événements cinématographiques marquants de l’année choisie. Place cette fois à l’année 1974.

Et Bronson devint un justicier

Déjà reconnu en France grâce à sa présence dans les westerns européens (dont IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST), Charles Bronson devient alors une star aux USA en incarnant Paul Kersey, un rôle qu’il reprendra à de multiples reprises.

L’Oscar du meilleur film : L’ARNAQUE de George Roy Hill

Certains avaient imaginé que L’EXORCISTE obtiendrait de nombreuses récompenses lors des Oscars 1974, mais c’est finalement L’ARNAQUE avec Paul Newman et Robert Redford qui rafle la mise, remportant sept oscars sur 10 nominations (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleure direction artistique, meilleurs costumes, meilleur montage, meilleure chanson) quand le film de Friedkin, nommé autant de fois, doit se contenter de deux statuettes (meilleure adaptation et meilleur son).

Le plus gros succès de l’année en France : EMMANUELLE de Just Jaeckin

Arrivée comme une météorite dans le champ audiovisuel français, l’adaptation du roman d’Emmanuelle Arsan est un énorme carton qui bouscule l’ensemble de la profession. Au total, 8,893 millions d’entrées sont enregistrées avec des salles qui ne désemplissent pas de semaine en semaine. La porte est alors ouverte aux films érotiques qui vont s’enchaîner année après année. Derrière, on retrouve LES VALSEUSES, là aussi une oeuvre un poil provocatrice, qui attire 5,726 millions de français. Enfin, pour bien montrer que les spectateurs voulaient voir d’autres horizons, c’est L’EXORCISTE qui boucle le top 3 avec 5,397 millions de tickets vendus. En 2024, c’est toujours, et de loin, le plus grand succès d’un film d’horreur dans l’Hexagone.

Le phénomène mondial de l’année : LE SHERIF EST EN PRISON de Mel Brooks

Reconnu pour ses parodies et son sens inouïe du tempo comique, Mel Brooks atteint les sommets du box-office avec sa comédie sous forme de western, LE SHERIF EST EN PRISON. Produite pour 2 millions de dollars, elle en rapporte pas loin de 120 millions à travers le monde (soit l’équivalent de 719 millions en 2024). Un véritable carton d’époque qui n’a toutefois pas laissé un souvenir impérissable à travers le temps.

PAPILLON et Henri Charrière à l’honneur

Adaptation du roman éponyme d’Henri Charrière qui y raconte ses aventures du temps où il fut bagnard en Guyane française, PAPILLON marque les esprits des spectateurs par sa propension à transposer une partie de l’Histoire avec ce qu’il faut de souffle et d’émotions. Les partitions magnifiques de Dustin Hoffman et Steve McQueen y sont aussi pour beaucoup dans le succès que rencontra le film (3,8 millions d’entrées dans l’Hexagone).

La star de l’année : Al Pacino

Michael Corleone s’impose comme le nouveau parrain dans un deuxième film grandiose, toujours signé Francis Ford Coppola. Déjà remarqué pour sa performance dans la première partie, Pacino montre ici qu’il est désormais le patron et annonce déjà une carrière fabuleuse. Qui le sera.

La révélation de l’année : Leatherface

MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE fut un film pointé du doigt pour sa violence jugée extrême à l’époque et malaisante. Mais aussi un énorme succès qui donna naissance à l’une des figures les plus incontournables du cinéma d’horreur.