Le château de ma mère, la nostalgie à hauteur d'enfant
HISTOIRE DU CINÉMA
Romain Jankowski
7/31/20251 min read


Sorti en 1990, LE CHATEAU DE MA MERE prolonge avec douceur le voyage entamé par LA GLOIRE DE MON PERE. Tiré des célèbres SOUVENIRS D'ENFANCE de Marcel Pagnol, ce second volet réalisé par Yves Robert prolonge la magie du premier opus, avec une même fidélité à l’émotion, à l’humour et à la Provence.
Une ode à la famille
Après les joies de la chasse et de l'enfance insouciante, ce nouvel épisode s’intéresse davantage à la sensibilité du jeune Marcel et à la figure maternelle, incarnée avec une infinie délicatesse par Nathalie Roussel. Le film prend alors des airs plus mélancoliques, évoquant la nostalgie du temps qui passe, les premières désillusions et la force des souvenirs. Toujours porté par un casting attachant (Philippe Caubère, Didier Pain, Julien Ciamaca), LE CHATEAU DE MA MERE parvient à transmettre avec pudeur ce mélange de poésie et de réalité propre à Pagnol. Yves Robert, déjà maître dans l’art de l’adaptation littéraire (UN ELEPHANT ÇA TROMPE ENORMEMENT), filme avec sobriété et tendresse les paysages provençaux, magnifiés par la lumière dorée et la musique de Vladimir Cosma.
Un grand succès
Plus intime que le précédent, LE CHATEAU DE MA MERE touche par la relation mère-fils, et par ce besoin impérieux de figer les instants heureux. Une œuvre sensible, populaire et sincère, qui continue aujourd’hui de raviver les souvenirs d’une époque à la fois simple et précieuse. À l'époque de sa sortie, en 1990 à deux mois d'intervalle, le diptyque avait fait un véritable carton avec 6,291 millions pour le premier film et 4,269 millions pour le second. Un score exceptionnel, mais toutefois en dessous du duo JEAN DE FLORETTE - MANON DES SOURCES qui avait fait encore mieux en 1986 avec respectivement 7,223 millions et 6,645 millions de tickets vendus.