Jurassic World : Fallen Kingdom, J.A Bayona vient secouer la franchise
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LA SAGA JURASSIC
Romain Jankowski
7/4/20253 min read


C'est probablement l'épisode préféré de la trilogie JURASSIC WORLD chez les fans de JURASSIC PARK. Pourquoi ? Parce que J.A Bayona est à la réalisation. Le cinéaste espagnol adore le maître Steven Spielberg et venir se mesurer à lui dans un univers qu'il a initié était un vrai enchantement personnel. Il faut bien admettre que côté mise en scène, il ridiculise aisément les platitudes de Colin Trevorrow.
Un scénario... difficile
Dès la séquence d'ouverture, il donne le ton. Bayona rappelle les éléments clés avec une pluie drue, un T-Rex déchaîné et un Mosasaure à limite du film d'horreur. Une note d'intention tant FALLEN KINGDOM va s'efforcer à s'extirper de ses chaînes assez resserrées de Blockbuster grand public. Bon, c'est vrai, il doit composer avec beaucoup de calamités narratives, mais je trouve qu'il s'en est sorti miraculeusement bien. D'abord, l'île qui explose de toutes parts avec un volcan qui se réveille, argument parfait pour parler écologie et protection des animaux avec un débat déjà abordé dans LE MONDE PERDU (sont-ce de véritables animaux ? Faut-il les laisser s'éteindre, une fois de plus ?). Le bon filon pour l'étonnante Claire (Bryce Dallas Howard) passée de femme sans émotions et particulièrement avide à défenseuse acharnée des dinosaures. À vrai dire, on reconnaît très peu le personnage connu dans le premier film. Ce n'est plus une évolution, mais une révolution ! Quoi qu'il en soit, c'est toujours aussi difficile de s'attacher à elle, tout comme Owen. Chris Pratt fait le minimum syndical avec un personnage qui lui n'évolue pas du tout. À sa décharge, on ne lui donne donc pas grand-chose à jouer. Le reste ? Un antagoniste qui cherche l'appât du gain en faisant croire qu'il veut sauver les animaux (Rafe Spall), un mercenaire archétypal (Ted Levine), un papi rempli de regrets et d'espoirs (James Crowell), un geek qui crie toutes les trente secondes (Justice Smith) et une gamine qui se révèle être un clone (Isabella Sermon). On peut se demander si le plus grand défaut de la trilogie JURASSIC WORLD ne réside pas dans sa galerie de personnages, bien loin du charisme de ceux de JURASSIC PARK.
Le sauveur
Puis Bayona doit aussi composer avec cette histoire de magouilles génétiques qui commencent à sérieusement faire tanguer la série. Je ne sais pas comment il s'en est sorti, mais il l'a fait. Grâce à sa vision de cinéaste qui a l'ambition de rendre tout plus grand. Plus gigantesque. Outre la séquence introductive, le climax (placé en première partie) de l'explosion du volcan est doté d'images mémorables qui se termine par un déchirant cri de brachiosaure piégé sur l'île. Du grand spectacle avant une seconde partie bien plus sombre où chaque recoin d'un immense manoir est un espace potentiel pour le nouveau prédateur hyper intelligent nommé Indoraptor. Il s’échappe de sa cage après que le mercenaire — qui, lui, visiblement, n’est pas doté de la même intelligence — l’a ouverte pour lui arracher une dent. Tout cela s'est déroulé après qu'une vente aux enchères de dinosaures a mal tourné. Bayona s'en donne à coeur joie et, toujours sous une pluie battante, nous montre un monstre prêt à tuer pour le plaisir. Un vrai massacre qui apporte peu de surprises, mais qui s'avère tout de même très plaisant. En parallèle, on en apprend davantage sur la relation entre Blue et Owen, ce qui donne un peu plus de consistance à cette étrange idée qu'un homme serait capable de dompter un vélociraptor.
Puis tout s'achève avec une excitation particulière où les dinosaures sont lâchés en pleine nature. Ils vont se confronter à notre monde et la cohabitation va probablement être aussi spectaculaire que difficile. Le troisième volet promettait d'être une folie, un jeu de massacre à ciel ouvert où la lutte contre ces animaux génétiquement modifiés s'annonçait dense. Un film qui ne verra jamais le jour puisque Colin Trevorrow a pensé que des sauterelles géantes intéresseraient probablement plus les spectateurs...