Critique de F1 : LE FILM

Brad Pitt en pilote de course !

CRITIQUES

Romain Jankowski

6/24/20253 min read

Difficile de passer à côté du film F1 qui est annoncé depuis plus d'un an maintenant. Entre Brad Pitt sur les circuits, la technologie de pointe utilisée et la reconduction de l'équipe créative derrière le phénomène TOP GUN : MAVERICK, il y avait de quoi rouler des mécaniques. Encore fallait-il que le résultat soit à la hauteur.

L'étoile Brad Pitt

Sonny Hayes (Pitt) était le prodige de la F1 des années 90 jusqu’à son terrible accident. Trente ans plus tard, devenu un pilote indépendant, il est contacté par Ruben Cervantes (Javier Bardem), patron d’une écurie en faillite qui le convainc de revenir pour sauver l’équipe et prouver qu’il est toujours le meilleur. Aux côtés de Joshua Pearce (Damson Idris), diamant brut prêt à devenir le numéro 1, Sonny réalise vite qu'en F1, son coéquipier est aussi son plus grand rival, que le danger est partout et qu'il risque de tout perdre.

Vous avez probablement lu quelque part que F1 pouvait être considéré comme le TOP GUN : MAVERICK sur piste. Il y a plus de trente ans, on avait déjà dit la même chose de JOURS DE TONNERRE par rapport à... TOP GUN. Deux correspondances non fortuites avec toutefois une différence fondamentale : la tête d'affiche. Brad Pitt, ici, modifie le paysage et se la joue pilote de F1, substituant ce genre de folies à Tom Cruise le temps d'un film. Pitt le cascadeur est dément, Pitt l'acteur se la joue tranquille. Pas de leçon d'acting ou de drama ici : il est présent devant la caméra avec sa dégaine de loup solitaire - play-boy et le tour est joué. Les grands acteurs n'ont pas besoin d'en faire beaucoup pour assurer. Comme son acolyte Cruise, il lutte toujours pour sa jeunesse perdue et il peut rester tranquille. Parce que la star, c'est lui.

Une expérience visuelle et sonore

Il est aussi bien entouré devant (Javier Bardem toujours charismatique, Damson Idris engagé) que derrière la caméra. Il est aussi sublimé que les voitures de course, ces bolides ahurissants de puissance qui nous font littéralement décoller du siège. Parce que côté spectacle, il n'y a absolument rien à redire. Le film est entièrement tourné en Imax et si vous avez la possibilité de le voir sous ce format, courez-y. C'est visuellement impressionnant, les multiples angles de caméra aidant grandement à l'immersion totale qu'on peut ressentir. Comment ont-ils pu filmer des plans aussi déments ? On a rarement eu l'impression d'être à ce point aussi proche de l'asphalte. L'ambiance générale joue aussi en sa faveur, puisque l'équipe technique a pu poser ses caméras sur les vrais circuits durant le championnat.

Le spectacle est assuré, oui, et on en a pour notre argent. La plongée dans le monde de la F1 est intéressante (notamment côté coulisses), malgré certains éléments qui feront tiquer les aficionados de ce sport qui est de plus en plus populaire. Il faut toutefois garder à l'esprit que F1 reste un film de fiction et non un documentaire. Il y a de gros investissements en jeu et l'idée est aussi de "vulgariser" les différentes notions pour toucher un public plus large. Ce qui est, pour moi, réussi. Côté scénario, on ne va pas se voiler la face : tout est cousu de fil blanc et les rebondissements sont très peu étonnants. Mais l'essentiel est ailleurs, dans cette façon qu'a Joseph Kosinski de développer un Blockbuster organique qui se vit à l'instant T. Une vraie expérience qui gâtera vos pupilles et vos oreilles (le travail sur le son est stupéfiant) et vous fera oublier certaines failles narratives.

NOTE INDICATIVE : 14 / 20

F1 : LE FILM sort ce mercredi 25 juin dans les salles de cinéma.