Critique de UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN

CRITIQUES

Romain Jankowski

4/28/20252 min read

Dans un passé pas si lointain, les adaptations cinématographiques de jeux vidéo étaient pointées du doigt, souvent moquées pour leur irrespect par rapport au matériau d'origine dans des productions au rabais. Tout cela a bien changé et le vent du succès est aujourd'hui indéniable.

Une histoire de choix

UNTIL DAWN est un jeu d'horreur narratif sorti en 2015. L'histoire suit huit jeunes adultes qui se retrouvent dans un chalet isolé en montagne, un an après la disparition mystérieuse de deux de leurs amies. Très vite, ils sont traqués par une menace inconnue. Le joueur prend le contrôle de différents personnages et doit faire des choix décisifs (dialogues, actions) qui influencent qui survit jusqu'à l'aube. Le jeu est célèbre pour son ambiance tendue, ses nombreux retournements de situation et son système "effet papillon", où chaque décision peut avoir des conséquences majeures. En soi, un terrain de jeu aussi magnifique pour un film que casse-gueule.

Sandberg à la manoeuvre

Le problème majeur c'est qu'UNTIL DAWN ne parvient que rarement à dépasser son postulat sympa et, surtout, à s'extirper des défauts constants qui hantent le cinéma d'horreur moderne (les jumpscares incessants, les dialogues sur-explicatifs). Après ses deux SHAZAM, le réalisateur David F.Sandberg revient au genre qui l'a fait connaître. Souvenez-vous, c'est lui qui avait marqué les esprits avec son court-métrage LIGHTS OUT (voir ici) avant que celui-ci ne se transforme en film. Repéré à Hollywood, il a ensuite mis en scène ANNABELLE 2 (le meilleur de la trilogie) puis donc les deux métrages DC. Si son savoir-faire en matière graphique est bien là (avec quelques scènes bien gores en prime), suivre avec attention son récit est une tâche bien plus ardue. La mécanique du recommencement lasse au bout d'un moment puisque la narration n'avance jamais vraiment comme ces personnages stéréotypés qui ont de grandes difficultés à exister. Certes, ils sont peu aidés par des acteurs qui n'y croient jamais vraiment ou qui, au contraire, en rajoute des tonnes.

Si bien que l'ensemble, sans être navrant, est au mieux moyennement passable. Il y a de bons moments et un univers qui demande à être réellement explorer, mais le long-métrage se contente du minimum. Son potentiel est indéniable, mais la probable future suite (quoiqu'il faudra attendre confirmation vu son démarrage décevant au box-office) devra muscler son jeu pour satisfaire davantage.

NOTE INDICATIVE : 09 / 20

UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN est actuellement dans les salles de cinéma.