Critique de KARATE KID : LEGENDS
CRITIQUES
Romain Jankowski
8/18/20252 min read


En 1984, la formule ROCKY est appliquée en version Karaté dans KARATE KID. À ceci près que c'est un ado qu'on suit et que la discipline n'implique pas les mêmes thématiques que la boxe. Mais l'équipe y est : John G.Avidsen à la réalisation, Bill Conti à la musique, James Crabe à la photo... Le carton est hors normes et une nouvelle franchise peut démarrer.
Une saga inégale
Emmenée par le duo Ralph Macchio - Noriyuki "Pat"Morita, la trilogie initiale est fortement sympathique même si le troisième opus commence à caricaturer ses personnages. Le premier reste évidemment le fondement de tout et l'excellente série COBRA KAÏ l'exploitera avec beaucoup d'intelligence. Le deuxième opus qui voyage jusqu'au Japon pour approfondir le passé de Miyagi parvient habilement à prolonger l'univers de KARATE KID, malgré une tendance à rendre les situations assez simplistes. Mais c'est aussi ça le charme des productions 80s... On peut jeter un voile pudique sur MISS KARATE KID, tentative ratée d'une féminisation de la franchise, tandis qu'une suite / reboot voit le jour en 2010 avec Jackie Chan et Jaden Smith. Même histoire, personnages différents, autre temporalité. Enorme carton à la clé et un film hautement sympathique même s'il paraît trop long et qu'il reprend à la lettre de nombreuses séquences du métrage originel.
Clap de fin
En 2025, l'idée est donc de prolonger une fois de plus KARATE KID sur grand écran. Jackie Chan rencontre Ralph Macchio, ce dernier faisant donc son retour dans la saga 36 ans après KARATE KID 3. Le duo s'annonçait franchement excitant, mais leur réunion est une déception tant le réalisateur Jonathan Entwistle ne sait que faire de ce qu'il a entre les mains. Durant 90 minutes, on a l'impression de voir se succéder des scènes montées en toute vitesse afin de ne surtout pas perdre l'attention d'un public jeune dont la concentration devient limitée. Il est aussi victime d'un scénario écrit à la truelle par le duo Rob Lieber (PIERRE LAPIN) - Anthony Tambakis (GRINGO). Les amourettes adolescentes n'ont aucune consistance et les acteurs manquent clairement de charisme (notamment Aramis Knight, l'interprète de l'antagoniste Connor, assez limité et contraint par des mauvais dialogues). LEGENDS est peu passionnant, si bien que sa courte durée paraît tout de même longue.
L'ensemble est tout juste sauvé par quelques combats énergiques, mais jamais réellement enthousiasmants non plus. KARATE KID mérite désormais de reposer en paix, d'autant que la conclusion parfaite nous fut déjà montrée avec la série COBRA KAÏ. De toute façon, son échec au box-office montre bien que les spectateurs sont désormais passés à autre chose...
NOTE INDICATIVE : 08 / 20
KARATE KID : LEGENDS réalisé par Jonathan Entwistle.