Critique de CRIMINAL SQUAD : PANTERA
Mon avis sur la suite de Criminal Squad.
CRITIQUES
Romain Jankowski
1/29/20252 min read


En 2018, CRIMINAL SQUAD étonnait par sa dimension et son efficacité. Film d’action produit pour 30 millions de dollars, il sortait déjà du lot par son statut. Ce genre de production plus adulte, filmée à l’ancienne avec un goût prononcé pour les punchlines acérées, a pratiquement disparu des salles de cinéma. Elles sont désormais ancrées sur les plateformes, reléguées dans les catalogues infinis de ces dernières.
À la recherche de Donnie
Sans révolutionner le genre, ce cousin éloigné de HEAT réussissait son pari avec son équipe de braqueurs devant faire face à un policier enragé, aux méthodes particulièrement violentes. Gerard Butler, alias Big Nick, nous faisait un show royal, déluré, impitoyable et complètement allumé. CRIMINAL SQUAD fonctionnait très bien et nous laissait avec un petit twist tout à fait emballant. Une suite a rapidement été annoncée, mais il aura fallu sept ans pour la découvrir. Ce laps de temps résulte de nombreux retards dûs à la pandémie, puis à la grève hollywoodienne de 2023, faisant de PANTERA une drôle d’arlésienne.
Le pitch dévoilé il y a sept ans n’a toutefois pas changé : Big Nick recherche activement Donnie (O’Shea Jackson), le braqueur qui a dupé son monde lors du précédent film. Cependant, à jouer avec les limites de la loi, le flic désormais divorcé et rincé veut collaborer avec son ancien ennemi pour un business extrêmement dangereux : celui des diamants. D’autant que des mafieux entrent dans l’histoire et recherchent également Donnie. Un groupe de braqueurs qui doit s’introduire dans un endroit hautement sécurisé, ça n’a rien de nouveau. Peu importe, ce n’est pas ce qu’on recherche ici : CRIMINAL SQUAD jouait déjà avec les archétypes et s’en sortait plutôt bien. PANTERA conserve cet état d’esprit, l’énergie en moins.
Un braquage exemplaire
Parce qu’il faut admettre que le plaisir pris devant ce deuxième opus est moindre que pour son prédécesseur. Si le réalisateur Christian Gudegast se fait plaisir visuellement à coup de drones sur la jolie Côte d’Azur, il y a moins de rythme et davantage de trous d’air en terme de narration. Cette nouvelle équipe manque de consistance par rapport à la précédente, même si la séquence centrale du braquage vaut son pesant d’or. Minutieuse, impeccablement montée, tendue, elle se révèle être un impeccable morceau de bravoure. En revanche, je suis beaucoup moins convaincu par la nécessité de rejouer un twist final largement plus prévisible que sur le premier opus.
Si PANTERA se veut moins percutant, il peut toujours compter sur la folie douce de Butler. L’acteur est devenu depuis longtemps cet homme d’action, souvent grande gueule et toujours imposant. Il s’y plaît et ça se ressent. Il a trouvé avec Big Nick l’occasion de pousser tous les curseurs de son jeu au maximum, quitte à cabotiner. Ça tombe bien, un troisième volet est déjà annoncé (en espérant qu’il arrive avant 2032…).
AVIS GLOBAL : Une suite moins efficace que le premier film, malgré l’abattage d’un Gerard Butler au top de sa forme. Reste une séquence de braquage particulièrement aboutie et une fin qui ouvre d’intéressantes perspectives.
NOTE INDICATIVE : 11 / 20